Lancé en 2005, le Plan Marshall se définit autour de 5 axes : les pôles de compétitivité, la création d’activités, l’allègement de la fiscalité sur l’entreprise, le renforcement de la recherche et de l’innovation et l’amélioration des compétences pour l’emploi.
Impliqué dans plusieurs projets Plan Marshall, le CETIC participe activement au transfert de technologies innovantes issues de la recherche, et ce au profit des entreprises wallonnes.
En septembre 2005, le Gouvernement wallon approuvait le Plan Marshall. Ce plan de près d’1,2 milliard d’euros se définit autour de 5 axes prioritaires : la création de pôles de compétitivité, la stimulation de la création d’activités, l’allègement de la fiscalité sur l’entreprise, le renforcement de la recherche et de l’innovation et l’amélioration des compétences pour l’emploi. D’après le « Rapport de mise en œuvre des Actions prioritaires pour l’Avenir wallon 2006-2008 » du délégué spécial du gouvernement wallon, « En trois ans, les mesures du Plan ont bénéficié à environ 11.000 entreprises et prévoient la création de plus de 27.000 emplois directs. Par ailleurs, 115.000 personnes ont suivi des formations pour un total de plus de 5 millions d’heures, tandis que plus de 1.250 chercheurs ont été engagés au travers de l’ensemble des mesures ’Recherche’ du Plan Marshall ». Les entreprises wallonnes, quelle que soit leur taille, doivent connaître les opportunités que ce plan peut leur apporter.
En ne considérant que l’aspect recherche, pour les quatre premiers appels, 60 projets ont été initiés pour un budget de 208.411.961 €. Les projets de recherche associent les entreprises – petites et grandes – aux universités et centres de recherche dans la définition d’un projet innovant. La Région Wallonne cofinance à 50% les entreprises dans ces projets.
En attendant de connaître le prochain « Plan Marshall 2 Vert », pour lequel on évoque un budget de 1,6 milliard d’euros, penchons nous sur les réalisations en cours concernant la recherche et l’innovation. Le CETIC participe actuellement à six projets du Plan Marshall.
Le projet eCMR, sponsorisé par le pôle de compétitivité Logistics in Wallonia, vise à numériser et gérer en temps-réel le formulaire officiel CMR - Formulaire ou Lettre de voiture défini et règlementé par la Convention relative au contrat de transport international de Marchandise par Route. Ce formulaire, renseigné par le chauffeur et les différents intervenants d’une livraison de marchandises, trace et avalise à chaque étape l’état, la situation et le responsable de la marchandise.
Le project eCMR permet aux intervenants via une tablette graphique de saisir manuellement le formulaire et en parallèle de le numériser, de l’associer avec d’autres sources d’informations dans les véhicules (capteurs, CAN BUS, GPS, tachygraphe, etc) et de le transmettre au centre logistique en temps réel à des fins d’optimisation de la gestion de flottes par le développement de nouveaux services à forte valeur ajoutée.
Par exemple, dès qu’une marchandise est livrée au destinataire qui signe le CMR pour approuver cette livraison, la facture de livraison peut être éditée sans devoir attendre le retour du chauffeur avec le formulaire CMR, ce qui peut prendre plusieurs jours.
Le CETIC travaille en collaboration avec des entreprises de transport (PAQUET), des éditeurs de logiciels spécialisés (Smolinfo, DOCledge) et le UNAMUR - CRIDS (Centre informatique et Droit des Facultés Notre-Dame de la Paix à Namur).
Le CETIC a réalisé les spécifications fonctionnelles, la conception et le prototypage des logiciels embarqués.
Ce projet toujours en cours a déjà permis de valoriser certains résultats comme un dongle Bluetooth de communication avec la tablette et une interface PC de connexion au tachygraphe.
Le projet HM+ est supporté par le pôle Skywin et a pour objectif de diminuer les coûts d’entretien qui représentent 20 à 25% du coût total d’un avion. Cette diminution passe par un recours aux méthodes de maintenance prédictive (Health Monitoring), ce qui se traduit par l’utilisation généralisée, au sein de l’avion, de systèmes embarqués et de technologies de l’information. D’une manière générale, les objectifs poursuivis sont l’augmentation de la fiabilité et de la sécurité au sein des avions. Trois applications spécifiques ont été prévues dans ce but :
La partie sur laquelle le CETIC intervient est la maintenance du système d’huile (application moteur Techspace Aero), en termes de température, pression, taux de débris, risque de cokéfaction,... Fort de son expertise en logiciel embarqué, le CETIC intervient dans le portage d’algorithmes de détection développés par les centres universitaires sur la plateforme de prototypage réalisée par les industriels, tenant compte des contraintes propres à celle-ci (mémoire, capacités de calcul, flexibilité,...). De plus le CETIC fournit un support sur des aspects plus spécifiques comme la certification via les normes DO-178B et DO-254.
Le projet TELECOM est supporté par le pôle Skywin. L’objectif de ce projet est d’améliorer les composants critiques en milieu sévère. Ces composants nécessites des innovations matérielles mais aussi logicielles.
Le projet s’est intéressé à trois produits cibles :
Afin de développer ces produits, deux centres d’expertises ont été créés pour développer les compétences nécessaires. Ainsi, un centre d’expertise en certification a vu le jour sous la responsabilité du CETIC. Ce centre a pour objectif d’étudier les moyens de rationaliser la certification et en particulier de voir comment des composants en milieu sévère peuvent atteindre des degrés de certification élevés tout en permettant le recours à d’autres types de normes. En effet, le projet s’inscrit dans une approche industrielle où la maîtrise des coûts est un enjeu capital afin de conserver le potentiel concurrentiel du produit.
Le projet 3WSA (Wallonie World Wide Space Application), d’une durée de 40 mois, est un projet du pôle Skywin. Les partenaires industriels du projet sont des entreprises reconnues dans le domaine spatial comme Spacebel (le coordinateur), AMOS, IONIC software, Vitrociset EPB Creaction et Walphot. A ceux-ci s’ajoutent des acteurs publics comme l’Agence Prévention et Sécurité (APS) et le WSLlux, ainsi que des centres de recherche : l’Aquapole, le Centre Spatial de Liège (CSL) et le CETIC.
Le projet vise à fournir des services géomantiques complexes, c’est-à-dire combinant des informations géographiques multiples (photographies, images météo, radars,..). Vous trouverez plus d’informations sur ce projet dans l’article qui lui est consacré dans cette même Newsletter.
Le projet SAT s’inscrit dans la continuité du projet TELECOM décrit ci-dessus. L’objectif est de travailler sur le concept d’avion plus intelligent. Pour ce faire, le projet doit approfondir l’expertise déjà acquise dans le projet TELECOM afin de concevoir des appareils critiques à haute valeur ajoutée. Le rôle du CETIC dans ce projet est d’étudier comment pouvoir gérer des lignes de produits certifiées. L’accent est mis sur la réutilisation de composants électroniques programmables au sein de lignes de produits. En effet, c’est au travers d’une réutilisation maximale que ces produits à haute valeur ajoutée pourront être développés à des coûts raisonnables.
L’objectif du projet BEM (Business Event Manager) est de développer et de valider une nouvelle approche IT permettant de gérer les événements imprévus dans le domaine du transport et de l’approvisionnement en ressources ou matières, dans la mesure où ceux-ci affectent parfois lourdement les flux physiques ou organisationnels, et nécessitent une optimisation du processus afin de revenir à une situation normale. Les partenaires de ce projet sont NSI, qui coordonne le projet, refiste42, Orditool, refiste43, les FUNDP et le CETIC.
Comme le montrent ces quelques exemples, les projets de recherche du Plan Marshall sont très variés et couvrent potentiellement tous les domaines gérés par les pôles de compétitivité, c’est-à-dire les activités essentielles des entreprises wallonnes. Le « Plan Marshall 2 Vert » ajoutera très probablement un pôle dédié aux technologies environnementales. A travers les pôles, les entreprises peuvent définir - ou participer à - des projets innovants qui leur permettront de franchir des caps technologiques importants pour leur compétitivité. Ces projets sont d’une ampleur et d’une durée aptes à étudier et valider des solutions à des problèmes complexes. Elles seront cofinancées à 50% par la Région Wallonne et bénéficieront des transferts technologies des universités et des centres de recherches. Le CETIC, avec les pôles, les universités et les autres centres de recherche, peut aider toutes les entreprises, y compris les PMEs, à élaborer et présenter leurs projets de recherche. Préparez-vous pour les nouveaux appels !